Two Lonely Souls

Peu après avoir posé ma question, Shandris commence à pleurer. Sans raison apparente. Pourquoi? Je repasse dans ma tête mes mots, mais je n'y vois rien qui pourrait faire pleurer quelqu'un. Peut-être que c'est le stress d'être dans l'arène. Sauf si il y a quelque chose dans son passé qui... qui lui est retourné en mémoire. Quelque chose de triste... Elle se lève et s'essuie les yeux avec la manche de sa tenue. Shandris s'assoit contre un arbre, avant de me regarder dans les yeux. Lorsque elle parle, sa voix est rauque.

-J’avais besoin de soutien.

Oz pensait que Shandris était un menace. Mais devant moi, je ne vois pas une personne qui pourrait me tuer, mais un personne brisée. Une personne dont le passé a été probablement insoutenable, et dont le présent n'est pas très heureux non plus. Je me lève et je me rapproche d'elle. Puis, je m'assois sur mes talons. Ma voix, quand je commence à parler, est très douce.

-Et... pourquoi tu en a besoin?

Je ne sais pas trop pourquoi, mais... Shandris ressemble à ce que j'aurais été sans Mikh. Elle a besoin de quelqu'un pour l'aider. J'essaye de lui faire un sourire rassurant. Est-ce que c'est son passé qui lui revient en tête, en lui rappelant des mauvais souvenirs de son enfance ou de son adolescence? Ou... c'est le futur qui la brise? Imaginer sa future mort... C'est psychologiquement éprouvant. Est-ce que je vais être tué atrocement par quelqu'un? Ou ce quelqu'un aura assez de pitié pour me donner une mort rapide et indolore? Ces questions m'effleurent l'esprit aussi, parfois. Mais est-ce qu'elle va me révéler la raison de ses problèmes? Ou elle va garder ça pour soi, en laissant son problème l'empoisonner toujours plus?

-Tu sais... peut-être qu'en parler va pouvoir t'aider un peu...

C'est exactement la phrase que Mikh m'a dit, lorsque il m'a parlé pour la première fois. C'était le jour après que mon père m'avait blessé avec son couteau sur l'avant-bras gauche. On s'était jamais parlés, mais on était dans la même classe depuis tout petits. La chose qui m'avait le plus impressionné chez lui, c'était ses yeux. Un mélange de vert et de bleu. Soudainement, je sens un poids sur le cœur. Comme si quelqu'un me poignardait. Mais il n'y a rien. Du moins, physiquement. Je rechasse les larmes dans mes yeux, avant de reporter mon attention sur Shandris.

Alerte : Les deux tributs sont restés trop longtemps dans la jungle et leur voix ont fini par attirer une horde de serpents venimeux. Sortant de terre ou se glissant depuis les arbres, ils se précipitent vers les deux humains. Combien ? Une centaine environ ! Qu'ils soient petits ou bien plus imposants, ils n'ont qu'une envie : mordre les malheureux tributs et les dévorer tout entier. Fuyez, pauvres fous ! Quittez cette jungle ! L'un d'entre vous périra sous les crocs des serpents. Qui ? Vous seul pouvez influencer votre destin. La zone 2, une fois que vous l'aurez quitté, sera inaccessible pendant une journée entière, le temps que ces bestioles retournent sous terre.

[Eh oui, en arrivant à trois pages de Rp's, sachant que cela a déjà été réalisé, vous venez de déclencher un piège mortel ! L'un d'entre vous, Kyr ou Shandris, décédera à l'issue de son rp. Qui ? Postez, soyez crédibles et réalistes. Le MDJ décidera de la mort de l'un d'autre vous, à moins que ce ne soit le random qui s'en charge ? Puisse le sort vous être... favorable.]

Dis, dessine-moi un mouton

Il avait l’air étonné par ma réponse, et le fait que j’ai pleuré. Ça devait sûrement être déstabilisant. Dans ses yeux, je lis une once de compassion. Comme s’il avait vécu un truc pareil, il y a peu. Je ne saurais dire quoi, ni quand. Il bascule son poids sur ses talons et s’y assied dessus. Une position peu confortable… Il me regarde fixement dans les yeux. Pour l’instant, il ne dit rien, mais les deux billes bleues qui me fixent expriment beaucoup, beaucoup de tristesse. On aurait dit que quelqu’un lui manquait atrocement. Je renifle un coup. Quand il prononce ces mots, sa voix est douce, pleine de compassion. « Et... pourquoi tu en as besoin? »

Je me passe la langue sur les lèvres en attendant de trouver une réponse adaptée. Premièrement, je ne sais pas ce qui m’a poussée à dire ça. C’est vrai, je pense. Aussi parce que ça faisait très longtemps que je n’avais pas parlé et rencontré vraiment quelqu’un. Le contact entre personnes m’avait sûrement manqué. Je ne rêve maintenant que de revoir ma famille. Mais je sais que ce n’est plus possible. IL n’attends pas ma réponse et enchaîne sur une autre phrase : « Tu sais... peut-être qu'en parler va pouvoir t'aider un peu... ».

Il a de nouveaux les yeux embrumés. Ces beaux yeux d’un bleu très clair et remplis de toutes les souffrances du monde. Mais je n’ai pas trop envie de parler de mon passé. De ce que j’ai vécu dans ma petite forêt du 10. de mes parents, de ma famille. C’est du passé, tout ça. Mais soudain, des sifflements résonnent dans la tranquillité de la forêt. Ils se rapprochent, de plus en plus. Je me lève d’un bond, lance un regard effrayé à Kyr. J’attrape mon sac à mes pieds. Je n’ai pas le temps de sortir mon couteau.

Des serpents. Des tonnes et des tonnes de serpents déferlent sur nous. Un piège. Pourquoi je suis arrivée ici ? Pourquoi cette demande de soutien ? J’aurais encore une fois dû m’enfuir… Ils nous foncent dessus. Mon sac s’envole vers mon épaule. Je grimpe à l’arbre derrière moi comme si j’avais le feu aux fesses. Des bestioles me sautent dans les bras. Il en descend d'ici aussi ? Je n'en ai jamais vu dans les arbres... Mes mains crochètent les plus petites prises. Je me faufile entre les serpents, évitant leurs crocs. Je n’ai jamais grimpé aussi vite de ma vie. Jamais dans ma petit forêt j’étais pressée. Je prenais toujours mon temps. Mais là et pour un fois, il faut que je me dépêche. La peur me donne des ailes. Je n’ai jamais croisé autant des serpents de ma vie. Ils m'arrivent face, de dos, de partout ! Ils on été envoyés. J’ai peur qu’ils grimpent derrière moi, qu’un ne me morde au mollet.

Le tronc de ses arbres et trop grand et les premières branches trop hautes… Quand j’arrive à la première, je suis en sueur. Je n'ai même pas le temps d'y faire une pause. Les sifflements stridents des serpents hantent toujours mes oreilles. J’ai peur. Alors je saute de branche en branche en essayant de ne pas tomber. L’équilibre est instable. Des fois, je dérape presque en marchant sur un. J’ai peur d’en rater une, de glisser, de me faire mordre, je ne veux pas m’écraser par terre. Je ne veux plus mourir. On essaye de reporter cette expérience au plus tard possible. Je veux fuir cette jungle. Je veux aller sur la plage, et nager, nager, nager. Je veux me rincer, sentir l’eau sur mon visage et mon corps. ne plus entendre ces bruits de cauchemars.

Quand j’arrive enfin à l’orée de la plage de terre, je respire un grand coup. L’odeur de l’eau me remplit les narines. Ma poussée d’adrénaline descend et quand je dois désescalader le tronc, je perds un peu de ma vitesse. Mes bras me tirent, j’ai mal aux mollets. J’atterris enfin sur le sol et me jette dans l’eau. Et là, je pense que je n'ai pas jeté un seul regard en arrière pour voir si Kyr me suivait. Tout s'est enchaîné si vite...

J'attends la réponse de Shandris, lorsque un bruit menaçant se fait entendre. Je regarde autour de moi, sans voir rien. Puis, je les remarque. Des animaux qui rampent. Ils sortent en glissant des arbres. Ils sortent de la terre. Mes yeux s'écarquillent instinctivement. Je ne les reconnais pas, mais je suis sûr d'une chose. Ils sont faits pour nous tuer. Pour nous manger, peut-être. Je commence à trembler tout de suite. Je me lève et après avoir pris mon sac, je commence à courir le plus vite possible. Je me met le sac sur les épaules, tout en courant. Puis, je me rappelle de Shandris. Elle a commencé à courir dans ma direction? Dans celle opposée? Ou elle s'est déjà faite manger par les serpents? Non. J'aurais déjà entendu le coup de canon. Mais je ne peux pas l'aider. Je n'obtiendrait comme résultat que ma mort. Je sens un cri qui remonte de mon ventre. Mais je le bloque dans ma gorge. Si je crie, les serpents m’entendront, et je vais seulement les faire attirer plus. En causant ma mort. Donc, je me mord l'intérieur de la joue. Ça fait mal, mais au moins ça m'empêche de crier. Je me regarde les pieds. Je vois des serpents. Je cours, essayant de mettre les pieds dans les bons points, pour ne tomber pas. Les bruits des serpents me glacent le sang dans les veines.Je regarde mes pieds, pour voir et éviter les branches et les obstacles. Je commence à paniquer, et sous l'effet de la peur, je cours un peu plus vite que d'habitude. C'est ce qu'on dit, non? «Quand on a peur, on court plus vite.» Mais surtout, je ne veux pas mourir. Pas comme ça. Si je dois mourir, je ne veux pas décéder à cause d'un piège bête du Capitole. Je dois continuer à courir. Même si je sais que un serpent pourrait apparaître à tout moment. Peu importe le prix à payer. Ce que pourraient faire les serpents me pousse à continuer à courir. Mon père doit adorer ce moment. Mais il veut vraiment voir son fils mourir mangé par des serpents devant toute Panem? Probable. Finalement, je sors de la jungle. Le lac. Le lac que j'ai vu avec Oz. Et si on avait bordé le lac au lieu de retourner dans la jungle, j'aurais rencontré les serpents? Mes fréquents halètement ne s'entendent pas beaucoup. Est-ce que les serpents vont venir ici aussi? Je l'espère pas.

RP suivant: Ici

Vous vous êtes battus vaillamment. Hélas, les règles sont les règles. L'un d'entre vous est mort. Il a été mordu par un joli serpent bleuté, alors qu'il fuyait de la zone 2. S'en est-il rendu compte ? Ce n'est pas sûr. Néanmoins, deux petits trous sont apparus sur la cheville de ce Tribut. Les plaies ne saignent pas vraiment. La blessure pourrait presque paraître bénigne. Et pourtant, c'est loin d'être le cas. Un perfide poison s'est immiscé dans ses veines. Un poison qui le tuera en moins de 24h.

Ce poison ne se fera pas tout de suite sentir. Ce n'est qu'au bout de quelques heures que des vertiges apparaîtront. Puis, les effets iront à s’aggravant : de la fièvre, des vomissements, des hallucinations, des paralysies. Enfin, durant la dernière heure, le tribut se sentira comme neuf. Plus rien. Et, au moment où il ne s'y attendra plus, grosse rechute. Douleur horrible qui se propagera dans tout le corps, comme si on lui passait des lames brûlantes. Enfin, 10 minutes après la rechute, le tribut décédera.

Le malheureux tribut à être atteint de ce mal insidieux n'est autre que... SHANDRIS ! Rien n'est perdu, bats-toi jusqu'au bout et meurt avec dignité. le sort ne t'a pas vraiment été favorable.

[Edit de Milo : Je tiens à préciser qu'il n'y a eu aucun favoritisme, sinon Kyr serait mort *sors*. Non, sérieux, j'ai fait au random, je n'ai rien contrôlé. Merci de votre compréhension à tous. Et Kyr, tu as eu beaucoup de chance ]

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» I walk a lonely road... - Kyr M. Lonlyn

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