The Cornucopia : Forum RPG Hunger Games
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 Quand l'obscurité vous tend les bras.

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Echo Dawnstar

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Echo Dawnstar


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MessageSujet: Quand l'obscurité vous tend les bras.   Quand l'obscurité vous tend les bras. Icon_minitimeDim 24 Mar - 15:33




Je sens des présences autour de moi. On ne voit personne, pourtant, dans cette vaste zone, je me dis qu’un bon nombre de tributs doivent être dissimulés ci-et-là. Mais peu m’importe. Plus rien n’a d’importance désormais. Car aujourd’hui, c’est un combat contre moi-même que je dois livrer.
Je m’approche du point d’eau que j’aperçois au loin. Je marche sans me retourner. Je marche sans m’arrêter. J’entends mon cœur cogner dans ma poitrine, je sens mes membres trembler.
J’ai peur.
Peur de vivre encore, et peur de me donner la mort.
J’ai peur.
Pourtant, je suis résolue. Il ne peut en être autrement. J’ai cru que participer à un jeu comme celui-ci comblerait mon ennuie. J’ai cru que les Hunger Games me permettraient d’écrire un livre complet sur la psychologie. J’ai cru pouvoir tout comprendre. J’ai cru beaucoup de choses fausses.
Et c’est pour cela, qu’aujourd’hui, il me faut payer.
Payer ma trop grande prétention. Payer mon arrogance sans nom. Qui suis-je pour surestimer mes capacités réelles ? Personne. Je ne suis qu’un déchet à jeter. Un pauvre petit déchet aux chevilles enflées.
Oh, bien-sûr, je me souviens à la perfection de ce qui s’est dit autour de moi, ces quelques dernières années. « Votre fille à l’air si intelligente, madame », par-ci, « cette gamine est surdouée, tu ne le savais pas ? », par là. Mais en vérité, qui me connaissait réellement ? Qui savait énoncer mes défauts ? Qui savait énoncer mes qualités ? Qui avait conscience de mes forces et de mes faiblesses ? Personne. Personne. Même moi, j’ignorais qui j’étais. Je ne me considérais comme un outil, pas comme une petite fille.
L’intelligence fut ma perte.
Dans ces souterrains, dans les combats que j’ai menés, j’ai enfin compris. Je ne suis pas un automate, je ne suis pas une marionnette, je ne suis pas une pièce d’échec. Je suis une enfant. Je suis un être de chair et de sang.
Je vis.
Je vis. Je possède mon destin entre mes mains. Je vis.
Je vis.
Et c’est parce que je vis, qu’il faut je meurs. Parce que j’ai mal agis. Parce que je ne suis plus pure. Parce que je suis un assassin. Et parce que, de toute manière, si ce n’est pas moi qui y passe, quelqu’un d’autre s’endormira pour toujours. Je décide moi-même de mon sort, je n’ai pas perdu. Je suis simplement consciente qu’il faut que je m’auto-punisse avant de me faire supprimer par quelqu’un d’autre.
Ce combat sera le dernier. Un combat d’égal à égal. Eycko contre Eycko.
Dans ce monde ou l’enfant n’est pas roi. Dans ce monde ou l’enfant est utilisé pour contrôler les adultes. Dans cet échiquier vivant où les Hommes ne sont que des pièces… dans ce monde si, je vais me battre.
Je vais me battre pour la dernière fois.

Lentement, je m’enfonce dans l’eau. Je marche au début, avant de ne plus avoir pied. Et alors, je nage.
Je ne suis pas lâche. Je ne fuis pas. J’ai peur de mourir, mais je vais mourir quand même. Je ne suis pas lâche. Non, je ne suis pas lâche, et je vais le prouver. J’ai souillé cette arène à cause de ma présence, à cause de mon existence. Moi, simple grillon, je vais prouver que je cache, au plus profond de moi, un soupçon de cran.
Je ne mérite pas de voir.
Mon regard n’a ni le droit de se poser sur un arbre, ni celui de déchiffrer un visage. Mes yeux ne méritent pas de contempler le monde. Il me faut disparaître avec souffrance. Il me faut disparaître seule, dans le noir le plus noir.
Je réitère, je ne suis pas lâche, et je vais le prouver…
Maintenant.
Je laisse couler le carquois de flèche, au centre du point d’eau, personne ne pourra venir le chercher. Je laisse couler le carquois, mais je garde, une flèche. Une seule petite flèche.
Je respire un grand coup.
Je suis prête.
En un geste je m’enfonce la pointe dans les yeux. Je sens le mélange de larmes et de sang couler le long de mes joues. Je perçois cette douleur insurmontable. Je ne vois plus. Je n’ai plus d’yeux. Ils ont étés réduits en charpies. Ils ont étés réduits en bouillies.
Je suis aveugle.
Qui sait ? Peut-être que le blancs de mes yeux pendouille le long de cette unique flèche, complétement arrachés de leurs orbites. Sous la douleur, je lâche cette dernière. Elle coule sans doute à son tour, et je me retrouve enfin, désarmée. Seule, dans le noir, dans l’eau, désarmée.
Et en parlant de douleur, quelle douleur !
Une douleur qui vous transperce de l’intérieur. Une douleur qui vous indique plus que jamais que vous êtes vivant, que vous existez bel et bien. Je souffre. Je souffre et je ris. Car bientôt, ce sera fini.
Je savoure cette souffrance qui s’empare de moi. Je savoure le fait de ne plus pouvoir voir. Je mérite ce châtiment. Je mérite cette douleur. Moi, être infâme, être sans cœur, je dois mourir de la pire façon qui soit.
L’eau s’infiltre dans ma bouche. Elle m’étouffe, m’empêche de respirer. J’ignore ou je me trouve, mais j’imagine que je m’enfonce dans les profondeurs de ce lac souterrain.

***

Dis, dis, Eycko ? Tu te souviens de la lumière ? Non ? Et bien, tu as raison, car là où tu te rends, rien ne t’attends. Tu as choisi l’obscurité. A présent, elle te tend les bras. Il ne te reste plus qu’à la rejoindre, toi, jeune fille aux yeux crevés. La rejoindre, pour l’éternité.
Il te semble entendre un petit bruit, une sorte de coup de canon. Mais peu t’importe désormais, il ne s’agit plus de ton monde.
Toi tu es morte.
Petit insecte trop intelligent, voilà venu le jour de ton jugement. Cours, cours, cours, enfonce toi encore dans cet morne obscurité. Cours, mais tu ne peux plus lui échapper.
Ce noir dont tu rêvais, le voici.
Dis au revoir à la lumière.
Car à présent, pauvre petit grillon, l’obscurité est devenue ton monde.
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Quand l'obscurité vous tend les bras.

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