The Cornucopia : Forum RPG Hunger Games
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Un forum RPG sur les Arènes de Hunger Games...
 
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 Petite Moisson, je parle de toi ♫

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Milo Oracle

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Milo Oracle


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MessageSujet: Petite Moisson, je parle de toi ♫   Petite Moisson, je parle de toi ♫ Icon_minitimeLun 31 Déc - 13:40

Petit papillon, pourquoi as-tu si peur ? Pourquoi t’envoles-tu là où je ne peux pas te rejoindre ? Oh, un clown ! Que vient-il faire ici ? Il tient un gros ballon jaune. C’est pour moi ? Un hurlement au loin me tire brusquement de mon sommeil, laissant s’échapper les quelques bribes de rêves que mon esprit gardait en mémoire. Je mets plusieurs minutes à émerger, mais l’agitation dans les rues me ramène à la réalité en un rien de temps : c’est le jour de la Moisson. Je m’étire puis je bondis de mon lit afin de me diriger vers la cuisine, aussi rapidement qu’un gamin désireux d’ouvrir ses cadeaux de Noël. Là, pas de cadeaux. Juste ma famille en plein désarroi. Tiens, mes sœurs sont déjà levées. Je suis prêt à parier qu’elles n’ont pas fermé l’œil de la nuit. Aucune n’a l’air dans son assiette. Inutile de chercher à commencer une conversation. Ma mère me regarde d’un air triste. Je lui réponds avec confiance. Je pense qu’elle sait ce que cela veut dire. C’est ma première Moisson, mais j’ai comme l’impression que ce sera aussi ma dernière. Mes parents en ont conscience. Je ne me dégage pas lorsque mon père me sert dans ses bras. L'ambiance est morbide. D’ordinaire, la maison est remplie de joie de vivre. Mais là… Je n’aime pas ça. c'est trop... différent. En silence, je prends un solide petit déjeuner (même si tout est relatif, en fait) puis je file m’habiller. Il ne faut pas longtemps pour que je sois fin prêt. Le sourire jusqu’aux oreilles, je parviens, malgré moi, à faire pleurer Leila, ma sœur aînée. Je me dirige lentement vers elle, puis je m’exprime d’une voix que je désire la plus confiante possible :

« Tout va bien se passer. Après tout, si on est sélectionnés, on passera à la télévision ! On verra le Capitole ! Faut prendre le bon côté des choses. En tout cas, si c’est moi, je pense qu’ils vont regretter de m’avoir tiré au sort ».

Cette réplique tire un sourire à mon père, qui en profite pour rajouter :

« Oh, si tu es sélectionné, je peux te garantir qu’ils en paieront le prix. Tu es loin d’être un cadeau. J’en viendrai presque à les plaindre ».

La remarque déclenche l’hilarité générale. Notre habitation retrouve sa bonne humeur d’antan. Même si elle est éphémère, elle nous permet d’oublier ce qui nous attend. Pour être franc, je n’ai pas peur pour moi, mais pour mes sœurs. De toute façon, que je sois pris ou non, l’issue sera la même. Donc bon. Nous passons le temps comme nous pouvons. Mon père tourne en rond comme un lion en cage, alors que ma mère s’affaire à tricoter un pull, qu’elle défait à chaque fois qu’elle l’a terminé. Puis, elle recommence. Inlassablement. J’aurais bien aimé revoir Elina. Cette pensée me ramène des mois en arrière. Ce fameux jour où je me suis cassé le bras et tordu la cheville. C’est ce jour-là que tout a évolué. Un bruit sourd me fait sursauter si violemment que je trébuche. Je me rattrape in-extrémis sur le coin d’un meuble. Ma famille, trop préoccupée par ce qu’il va advenir, n’a rien remarqué. Les heures défilent. Oh ! Mince. J’ai oublié de prendre mes herbes médicinales. Des médoc, pour les incultes. D’habitude, c’est ma mère qui me le rappelle. Mais, aujourd’hui, je ne peux pas lui en vouloir de penser à autre chose. Je me dirige vers une armoire bancale, y prend le nécessaire, puis me prépare moi-même, comme un grand, ce dont j’ai besoin. Une fois mon remède terminé, je l’engloutis en fronçant les sourcils. Deg Deg Beurk. C’est vraiment infect. D’ailleurs, je ne comprends toujours pas à quoi ça sert. Selon les dires du médecin, ça éviterait que ça ne dégénère. Pas vraiment convaincu. Mais bon, tout est moyen à se faire de l’argent sur le dos des autres.

L’heure approche à grands pas. Il est temps de sortir et de se joindre à la foule. Mes parents nous ponctuent de quelques bisous. Puis, nous sortons tous. Ce n’est pas vraiment gai tout ça. Je vois, de loin, quelques camarades de classe. L’un d’eux s’effondre en larmes. Cette fois-ci, je ne reste pas en retrait avec les adultes. J’ai l’âge qu’il faut pour être choisi comme Tribut. Je m’insère dans la file, tout en me demandant ce que l’on va me faire. Une fois arrivé devant une fonctionnaire du Capitole, je me vois prendre la main. Ouille ! Un picotement se fait ressentir dans l’un de mes doigts, d’où une goutte de sang perle. Je reste inactif lorsque l’on me fait presser ce sang sur un truc électronique. Que de machines pour si peu de choses, en fait. Puis, on me fait vivement dégager. La boule au ventre, je cherche des yeux l’endroit où je dois me « ranger ». Ah, là-bas. Il y a des enfants de mon âge. Apparemment, les plus jeunes sont sur les devants de la scène, tandis que les plus âgés culminent en queue de peloton. Me voilà à ma place. Autour de moi, les gens s’agitent et les derniers préparatifs se réalisent. C’est long… Je déteste attendre. Je fredonne une chanson que j’ai apprise à l’école, mais des regards noirs m’intiment de me taire. Bande de rabat-joie. Je me tortille sur moi-même pour observer ceux et celles qui m’entourent. Mon voisin laisse échapper un drôle de bruit, puis une horrible odeur se répand. Je grimace et décide de m’en éloigner. Hors-de-question que je reste à côté d’un mec qui est prêt à faire dans son pantalon. Ils sont tous terrifiés. Dois-je l’être aussi ? Non. Car je sais ce que je fais. Je m’appelle Milo, j’ai 12 ans, et je m’apprête à mourir.
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Elina Parker

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MessageSujet: Re: Petite Moisson, je parle de toi ♫   Petite Moisson, je parle de toi ♫ Icon_minitimeMar 1 Jan - 15:05

Petite Moisson, je parle de toi ♫ Tumblr_mbw0x4pAcV1rhrkk8o1_250

Une porte qui claque puis un cri qui me glace le sang. Je suis plongée dans le noir total, je suis seule dans ma chambre, recroquevillée dans un coin tétanisée par la peur. Pourquoi est ce que ma mère cri ? Est ce qu'on lui fait du mal ? Un autre cri mais cette fois il s'agit de mon père. Mais qu'est ce qu'on leur fait ? Je trouve le moyen de sortir de mon angoisse et d'ouvrir doucement la porte de ma chambre pour voir ce qu'il se passe. Je vois mon père à genou, la tête dans ses mains en plein milieu du salon. Il pleure. Il cri. Il se lève et jette la première chose qui lui passe sous la main à travers la pièce sous un cri de douleur. Je me rapproche lentement de lui puis je l'encercle de mes bras. Il me repousse, me dit de retourner dans ma chambre, de me cacher. Pourquoi est ce que je dois me cacher ? En tout cas ça ne ressemble pas du tout à une partie de cache-cache. Mon paternel me prend par le bras avec violence et me balance dans ma chambre et m'enferme dans celle ci en me criant de rester là et de ne pas bouger. Ma mère a été enlevée par les pacificateurs, elle a fait quelque chose de mal et ils sont sur le point de la tuer.

« Elina, ma chérie, réveille toi ! » Cri mon père derrière la porte.

Je me réveille en sursaut et en sueur. Je revois toujours la mort de ma mère, enfin je la revis comme ci c'était hier et j'ai encore du mal à réaliser qu'on la torturé avant de la tuer sur la grand-place devant tous les habitants du District cinq. Mon père n'a jamais voulu me donner les raisons, il dit que je n'ai pas à les connaître, que de toute manière ça ne nous la ramènera pas. Je n'ai jamais vraiment insisté parce que lui parler de ma mère le rend dans un état déplorable. A moi aussi elle me manque. On a tous besoin d'une maman non ? J'ai appris à grandir avec mon père et à m'habituer à ses sautes d'humeur mais il fait tout pour me rendre heureuse et je lui en suis très reconnaissante.
Je décide enfin de me lever après avoir subis les agacements et l'impatience de mon père qui n’arrêtait pas de me hurler que j'allais être en retard. Aujourd'hui c'est le grand jour, celui que j'attends avec impatience depuis maintenant un an, la moisson. Je me dirigeais vers la cuisine après m'être habillée, un grand sourire aux lèvres. Je claquais un bisou sur la joue de mon père avant de déguster le petit déjeuner qu'il m'a préparé. L'ambiance était tendue, angoissante. Mon paternel avait le visage fermé et soucieux et se contente de boire son café en silence sans même me regarder. Puis au bout d'un moment il décide de parler.

« Bon écoute Elina, j'ai déjà perdu ta mère et je n'ai pas l'intention de perdre ma fille. Ne fait pas l'erreur de te porter volontaire. » Dit-il avec un regard remplit de sérieux.

Je continuais de manger mes céréales en le regardant, perplexe. Je n'avais aucune envie de l'abandonner, de le laisser tout seul ici. Me porter volontaire ne m'était jamais venu à l'idée avant qu'il décide de m'en parler il y a deux minutes. Le District cinq n'a encore jamais eu de volontaire.

«  Je n'ai pas envie de te laisser tout seul papa, puis même si je suis sélectionnée il y a des chances que je rentre vivante à la maison, tu m'as entraînée. »

Je disais ça pour le rassurer mais je savais très bien que ça ne changerait rien de son point de vue. En vérité, j'essayais de me rassurer moi aussi. Le petit déjeuner se terminait dans le calme, on aurait pu entendre les mouches voler. Je retournais dans ma chambre, ouvrais la porte de mon placard et en sortis une petite peluche. Je m'allongeais sur mon lit en l’enlaçant très fort. C'était un cadeau de ma mère. Je fermais les yeux quelques secondes. Est ce que j'aurais le droit de l'emmener avec moi dans l'arène ? Une sorte d'alarme résonnait dans tout le District. Il est l'heure. Je déposais un dernier bisou sur ma peluche avant de la poser sur mon lit et de rejoindre mon père pour me rendre sur la grand-place. On allait main dans la main. Il avait les mains moites, il était encore plus stressé que moi. Oui, car je suis stressée, j'ai peur de voir qui va être sélectionnée, j'ai une envie folle de représenter mon District cette année mais je ne peux pas trahir mon père. Puis je repensais à Milo, le petit frère de Shaé. Celui à qui j'ai sauvé la vie quand il avait fait sa crise. Je me souviens de la dernière fois où on a joué ensemble, ça avait tellement mal tourné entre son bras cassé et l'orage qui était subitement venu s'abattre sur le District cinq. Je ne l'ai pas vraiment revu depuis, j'étais bien trop occupé avec mon père.

Au bout de dix minutes de marche on y était. La peur régnait sur toute la grand-place du District. Je regardais partout autour de moi, cherchant un visage familier. Certains pleurer, d'autres essayé de paraître fort mais la peur qui se lisait sur leur visage les trahissait. Je laissais le pacificateur piquer mon doigt et je courrais vers la file des adultes, mon père était parti sans me dire au revoir. Je le prenais dans mes bras.

« A tout à l'heure papa. » Dis-je avec un petit sourire.

Bizarrement j'étais pas du tout convaincue par mes paroles puis avec excitation je me dirigeais vers ma colonne, avec les autres filles de mon âge. Je me mettais sur la pointe des pieds et je tentais de chercher Shaé et Milo mais pas moyen de les trouver. La grand-place se remplissait petit à petit, j'avais hâte que la moisson commence, j'avais hâte de découvrir les deux tributs de cette année, ceux qui représenteront notre District devant tout Panem. Qui aurait cru que la moisson de la troisième édition des Hunger Games, de ma passion, allait changer à tout jamais ma vie ?
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Milo Oracle

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MessageSujet: Re: Petite Moisson, je parle de toi ♫   Petite Moisson, je parle de toi ♫ Icon_minitimeMer 9 Jan - 19:08

C’est long. Je ne suis pas du tout patient, si bien que je me dandine d’avant en arrière pour tenter de faire passer le temps. En avant, en arrière, en avant, en arrière… Une fois lassé par cette activité, je lève les yeux au ciel et analyse les différents nuages qui nous surplombent. Aujourd’hui, ils n’ont pas de formes particulières. Le ciel non plus n’a pas envie de rire, apparemment. Déçu, je baisse la tête et détaille mes chaussures. Pas très intéressant, je vous l’accorde. Zut, j’aurais dû mettre mes sandales, elles sont plus agréables. Les minutes semblent durer deux fois plus longtemps que d’habitude. Les techniciens du Capitole règlent les derniers détails. On fait quelques essais de micro, on vérifie si les écrans géants fonctionnent correctement etc. Les bruits de conversations s’amenuisent derrière nous. Les parents, étant restés à bonne distance de leurs enfants, attendent le verdict qui sera prononcé dans quelques instants. J’essaye d’apercevoir les miens mais je ne les vois pas. Tant pis. En passant, mon regard tombe sur ma sœur, Shaé. Elle a perdu toute sa contenance. Jamais je ne l’avais vu aussi pâle. Non loin d’elle se tient Elina, fière. Je lui lance un sourire, mais je ne pense pas qu’elle l’ait vu. Le micro grésille. Ah ? Je crois que ça va commencer. Je me dresse sur la pointe des pieds pour ne rien rater du spectacle. Une jeune femme monte d’une démarche assurée sur l’estrade. Elle a l’air d’un clown avec sa peinture sur le visage. Du rose, du rouge, du vert. Je pouffe de rire, ce qui me vaut instantanément un regard acide de la part d’un pacificateur. L’étrangère n’a rien remarqué. Un large sourire illumine son visage. Rien ne pourrait entacher son bonheur, je crois. Une fois face au micro, elle déclare d’une voix claironnante : « Joyeux Hunger Games ! Et puisse le sort vous être favorable ». Oui, merci, on connait la chanson. C’était le même refrain l’année dernière. « Un petit film pour commencer cette belle journée ! ». Nos regards se tournent instinctivement vers les écrans géants.

Avec tous les moyens qu’ils ont au Capitole, on pourrait au moins penser qu’ils innoveraient de temps en temps. Quedal ! Toujours les mêmes films. Si je suis encore là dans quelques années, je suis certain que je pourrai les restituer par cœur. On y voit des images de la guerre qui a déchiré notre pays. Je me souviens vaguement de cette époque. Je devais avoir quoi, neuf ans ? J’entends encore le bruit des bombes résonnant au loin. Ce souvenir me fait frissonner, mais je me reprends bien assez vite. C’est pas le moment de replonger là-dedans. Une fois le film terminé, la jeune femme du Capitole se dirige vers les deux grosses boules présentes sur les devants de l’estrade. Le moment tant attendu est arrivé. Qui remportera le jackpot ? Je retiens ma respiration. Sa main, ornée de bagues grosses comme mes doigts, s’enfouit à travers des centaines de morceaux de papier. Elle tourne et retourne avant de choisir l’heureuse élue qui incarnera notre district. Ironie, quand tu nous tiens. Je déteste toutes ces manières. On a l’impression qu’elle ne veut pas abimer le papier, tant elle le manipule avec soin. A moins qu’elle n’ait peur de s’y brûler ses faux ongles ? Enfin, après plusieurs secondes insoutenables, elle se décide à prononcer la sentence. Et là, mon crétin de voisin tousse bruyamment. Des murmures s’élèvent autour de moi. Quoi ? Mais qu’est-ce qu’elle a dit ? J’ai rien entendu ! N’en pouvant plus d’être mis à l’écart, je me tourne vers mon voisin de derrière et lui demande d’une voix inquiète :

« C’est qui ? J’ai pas entendu ! Dis moi qui c'est ! »

« C’est ta sœur, Milo. Shaé. »

Non. Ce n’est pas possible. Il a dû mal comprendre, lui aussi. Ce ne peut pas être Shaé. Elle ne le mérite pas. Je me dresse de nouveau sur la pointe de mes pieds afin de vérifier par moi-même. Mais, pourquoi ma sœur avance-t-elle vers l’estrade ? Pourquoi personne ne lui dit que ce n’est pas elle ? Non, ce n’est pas possible. Lorsqu’enfin je comprends ce que cela veut dire, les larmes me montent aux yeux. Je ne peux rien dire. Rien faire. Mon univers s’effondre. Je la vois avancer d’une démarche lente et pénible, tandis que les filles poussent toutes un soupir de soulagement. Je ne peux m’empêcher de pleurer. Pas Shaé, pas Shaé… Je pivote ma tête. Et là, je croise le regard d’Elina. Elle aussi semble mal en point. Je ne sais pas si elle pleure également, mais je ne veux pas le savoir. J’ai juste envie de la rejoindre pour qu’elle me prenne dans ses bras. Mais je ne peux pas. Mon cœur bat à cent à l’heure. Ça ne devait pas se passer comme ça ! Ça ne devait pas être elle ! La voilà qui arrive aux marches de l’estrade. Je dois faire quelque chose ! Je ne peux pas laisser faire ça !

Pas Shaé !
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Elina Parker

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MessageSujet: Re: Petite Moisson, je parle de toi ♫   Petite Moisson, je parle de toi ♫ Icon_minitimeMar 15 Jan - 20:56

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J'en étais sure. Je suis encore une fois arrivée trop tôt. La grand-place commence seulement à se remplir et j'en ai déjà marre d'attendre, c'est trop long. Beaucoup trop long. Pourquoi ils nous font attendre aussi longtemps ? C'est pour faire durer le suspens, c'est ça ? Et bien si c'est ça, ils ont gagné. Je suis si impatiente de découvrir les sélectionner en espérant. En plus cette année il y a une fille et un garçon, je trouve ça vraiment bien.
Je chantonnais de temps en temps, pour faire passer le temps. De toute façon le Capitole n'est jamais à l'heure et c'est comme ça depuis deux ans. En plus, le plus ennuyant, c'est que toutes les filles autour de moi sont en train de pleurer. On dirait qu'elles sont à un enterrement. Je continuais à chantonner une chanson que ma mère m'avait apprise, elle me la chantait avant d'aller dormir. Une fille se plaça à mes cotés, c'est bien une des seules qui ne pleure pas. Tant mieux, je vais pouvoir parler avec elle voir même jouer un peu avant que la moisson commence.

«  Salut ! Moi c'est Elina ! Ça te dit on joue à trois petits chats en attendant que la moisson commence ? Ça fera passer le temps plus vite. » Lui dis-je avec un grand sourire.

Tout le monde connaît ce jeu ici. Enfin normalement, j'espère qu'elle sait y jouer sinon je vais être obligée de lui apprendre et ça va être vraiment nul et pas amusant du tout. Elle se retourna vers moi, le regard triste puis elle restait planté là à me regarder. Bah qu'est ce qu'il y a ? J'ai une crotte de nez ? Je lui fis signe, pour lui dire de se bouger, que je venais de lui parler. Mais à son tour, elle éclata en sanglot. Ces gens pleurent comme ci ils allaient à l'abattoir c'est vraiment énervant. J'ai l'impression d’être une incomprise à être la seule à sourire. Ils comprennent pas qu'on va être choisi pour jeu de télé réalité ? Qu'on va passer devant tout Panem. C'est un peu comme être célèbre, c'est vraiment trop cool.

« Oh bah non ! Tu vas pas te mettre à pleurer toi aussi? » Dis-je en soufflant.

Suite à mes paroles, elle me cria dessus en disant des trucs complètement incompréhensibles, j'avais trop envie d'éclater de rire mais le micro se mit à grésillé. Je me plaçais d'un bond face à la scène, le sourire accroché aux lèvres. L'accompagnatrice est placée devant son micro, prête à parler. Enfin.

« Joyeux Hunger Games et puisse le sort vous être favorable ! Un petit film pour commencer cette belle journée ! »

Je me mis à applaudir, complètement excitée et je me stoppais direct en remarquant les regards noirs que les autres enfants jetaient sur moi. Je me concentrais sur le petit écran. C'est encore le même film, je vais finir par le connaître par cœur si ça continue. Je le regardais sans vraiment y prêter d'attention, je sautillais d'impatience en regardant les deux boules de verre posaient sur la grande estrade. Au fond de moi j'étais en train de prier pour que mon nom sorte de cette boule. Je voulais vraiment participer aux jeux. On a le droit de se porter volontaire mais j'ai promis à papa de ne pas le faire. Je lui ai promis que je resterais avec lui.
La dame du Capitole s'approcha du bocal des filles avec hâte.

« Respectons la tradition, les filles d'abord. »

On y est, c'est bon. On va savoir qui est choisie pour représenter le District cinq cette année. Je croisais mes doigts et fermais les yeux en sautillant sur place. « Elina Parker, dites Elina Parker s'il vous plait ! » Murmurais-je. Si quelqu'un m'entendait, il me prendrait sûrement pour une folle. Je regardais la dame ouvrir le petit bout de papier avec lenteur tout en souriant. J'avais envie de lui hurler de se dépêcher.

« Shaé Oracle ! Allez vient me rejoindre ma chère, n'ait pas peur. Je ne vais pas te manger. »

Ce prénom me dit quelque chose. Shaé... Shaé ?! Mais c'est ma meilleure copine ! Je regardais partout autour de moi pour espérer l'apercevoir. Elle commençait à s'avancer doucement, tête baissée vers l'estrade. Mais... Mais c'est pas possible, elle peut pas partir. Elle n'est même pas entraînée, elle va mourir. Puis je tombais sur Milo, le petit Milo. Le petit frère de Shaé. Nos regards se croisent, on était tous les deux si mal... En plus, il pleure. Les larmes me montèrent aux yeux. Je refuse que mon amie parte pour les jeux, elle a pas le droit. Je jetais un coup d’œil rapide dans le rang des adultes, je regardais mon père avec un air désolé. Je sais qu'il m'en voudra pour ce que je vais faire, mais si je le fais c'est pour Milo, pour Shaé, c'est pour la famille Oracle.
Je m'avance rapidement vers l'allée menant vers l'estrade, prête à crier.

« Stop! On arrête tout parce que je me porte volontaire ! Je suis volontaire ! Je veux participer aux Hunger Games, je veux représenter notre District. » Criais-je.

Les pacificateurs m'encerclèrent et un silence de mort régnait sur la grand-place. En passant à coté de Shaé, je lui fis un sourire triste puis je montais sur l'estrade pour me placer à coté de l'accompagnatrice qui me demanda gentillement mon nom.

«  Je m'appelle Elina Parker et j'ai quinze ans.» Dis-je d'une petite voix en parlant dans le micro.

Je baissais la tête, mon destin est fait. Je vais réaliser mon rêve, je vais vivre ma passion. Mais j'ai pas tenue ma promesse. «  Je suis désolée papa. » Me murmurais-je. Puis je relevais la tête et je fis mon plus beau sourire aux caméras. Moi, Elina Parker, je suis la tribut du District cinq pour la troisième édition des Hunger Games.
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Milo Oracle

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Milo Oracle


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MessageSujet: Re: Petite Moisson, je parle de toi ♫   Petite Moisson, je parle de toi ♫ Icon_minitimeMer 16 Jan - 22:40

Complètement anéanti par cette nouvelle inattendue, je ne sais pas comment réagir. Pour une fois, tout ne se passe pas comme je l’ai prévu. Et ça, ça me chamboule. Le facteur chance m’a abandonné. Lui aussi. J’ai envie d’exprimer ma rage, mon dégoût et ma tristesse, quitte à paraître pathétique aux yeux de tous. Je me fiche que le Capitole me trouve ridicule. Peu m’importe, au point où j’en suis. Je ne veux pas qu’elle parte. Elle mérite de vivre ! Elle, plus que les autres, d’ailleurs. Pourquoi est-ce que ça n’est pas tombé sur cette grosse fille, là-bas, qui a une tête de cochon ? Ou encore sur celle au fond, qui prend un malin plaisir à se taper tous les mecs de sa classe pour les jeter juste après ? Pourquoi faut-il que ça tombe sur la fille la plus pure qui soit ? Ma sœur ! Je suis sur le point de tenter quelque chose – d’idiot, certes – lorsqu’un nouvel évènement me stoppe dans ma lancée. Aussi impromptu que le précédent. Une voix, bien trop familière à mon goût, se fait entendre, perçant avec force les murmures de la foule, la réduisant instantanément au silence. Je ferme les yeux, laissant échapper quelques larmes le long de mes joues. Je reconnais cette voix. Bien sûr que je la reconnais. Cette assurance, cette façon de prendre tout à la légère… Je sais très bien qui s’est portée volontaire pour remplacer ma sœur. Elina. Depuis le temps qu’elle m’en parle, il fallait bien que cela arrive un jour. Mais nan, je veux pas non plus ! Je passe de Charybde en Scylla, là ! Je n’aurais pas pensé qu’elle agisse ainsi. Pas tout de suite. Mais les circonstances n’ont pas joué en sa faveur, à elle non plus. Ma sœur et elle sont amies depuis longtemps (à ma naissance, elles l’étaient déjà, apparemment, mais ça, je crois que c’est des bobards) et il n’est pas rare qu’Elina vienne manger à la maison de temps en temps. Je l’aime bien. Elle jouait souvent avec moi, quand j’étais petit, même si Shaé lui répétait sans cesse de m’envoyer bouler. Jamais elle ne l’a écouté.

Aujourd’hui, je la vois s’avancer vers l’estrade, alors qu’elle m’avait promis ne pas se porter volontaire cette année. Comme quoi, on ne fait pas toujours ce qu’on veut, et qu’un petit rien peut rapidement venir bouleverser nos plans. Une fois postée aux côtés de la femme du Capitole, elle se présente, puis arbore son plus beau sourire. Ce sourire. Il me renvoie une année en arrière. Ce fameux jour où je me suis cassé le bras et tordu la cheville suite à ma chute du haut d’un arbre. Oui, bon, l’escalade, ce n’est pas vraiment pour moi. Même si elle était légèrement affolée par mon état (j’en ressens parfois encore les douleurs), cela ne lui a pas empêché de jouer avec moi par la suite. Oui, je me souviens de son sourire. Tout comme je me souviens qu’elle m’a jadis sauvé la vie. En proie à une violente crise, j’y serais sans doute passé si elle n’avait pas eu les bons réflexes. Elle m’a permis de gagner quelques années, et pour ça, je lui serais éternellement reconnaissant. Pour tout ce qu’elle a fait pour moi. Je ne peux pas la laisser partir sans payer ma dette. Je tressaille, tentant désespérément de trouver une solution. Je ne fais pas vraiment attention à ce qui se passe. Je vois juste l’organisatrice se diriger vers un autre globe de verre et y plonger son horrible main, tout en se délectant du rebondissement qu'il venait d'y avoir dans le district Cinq. Elle y retire un papier. Mon regard se pose de nouveau sur Elina. A ce moment-là, je sais ce que je dois faire. Au fond de moi, je l’ai toujours su. Désormais, il ne tient qu’à moi de montrer de quoi je suis capable.

« Mikhaël Vaïd… »

« Je suis volontaire ! Je suis volontaire ! » m’écrié-je en bousculant mes voisins pour me frayer un chemin. « Mais bougez vous ! Je veux être tribut ! Laisse-moi passer, toi. »

Est-ce vraiment moi qui aie prononcé ces paroles ? Des murmures de stupeur s’élèvent dans la foule, tandis que l’organisatrice me regarde d’un air étonné. Visiblement, elle ne s’y attendait pas, à celle-là. Ah, ah ! Dans tes dents, la vieille ! Bon, okay, je lui ai coupé la parole, mais on s’en fiche. C’est moi ! Le sélectionné peut s’estimer heureux, c’est moi qui irais mourir à sa place. D’ailleurs, il fait bien de ne pas se manifester. Tentant de maîtriser mes tremblements, je m’avance vers l’estrade. Je vide mon esprit pour ne pas pleurer. En fait, je ne suis même pas sûr d’en avoir envie. Je sais pourquoi je fais ça. De toute façon, j’étais condamné. Autant que ma mort en épargne un autre. Et puis, je n’abandonnerai pas Elina. Je sais qu’elle survivra et mon devoir est de l’aider à gagner. Mon devoir est de payer ma dette. C’est tout. Une fois parvenue sur les devants de la scène, j’aperçois mes parents, tout au bout. Ma mère s’est réfugiée dans les bras de mon père pour y déverser toutes les larmes de son corps. Mon cœur se serre. Je suis sûr qu’ils comprendront. L’organisatrice, apparemment toujours un peu chamboulée par ce qu’il vient de se passer, reprend contenance. Elle me lance un charmant sourire, puis me demande mon nom, ainsi que mon âge :

« Je… je m’appelle Milo. Milo Kyte. Et j’ai 12 ans. On va avoir à manger ?».

La jeune femme m’adresse un sourire crispé. Bah quoi, j’ai faim moi. Maintenant que je sais que je vais mourir, j’ai bien l’intention de manger tout ce qui me passe sous la dent. La Moisson touche à sa fin. On nous demande de nous serrer la main. J’observe Elina. Elle semble furieuse, si bien que j’évite de croiser son regard. Je lui expliquerai plus tard mes motivations, même si je doute qu’elle les approuve. Sa main est froide. Glacée même. L’hymne retentit. Il est temps de rentrer dans l’hôtel de ville. Je tourne le dos à la foule, puis je m’avance d’une démarche chancelante. Je ne peux plus reculer. Désormais, il me faut assumer et tout faire pour atteindre les objectifs que je me suis fixé. Hunger Games, me voilà.
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